Premier ambassadeur de l’Algérie indépendante en Yougoslavie, Redha Malek est décédé à Alger, le 29 juillet 2017, à l’âge de 85 ans.
Né à Batna le 21 décembre 1931, Rédha Malek a assumé plusieurs responsabilités au sein du Front de Libération Nationale (FLN) durant la guerre de libération nationale puis a assumé plusieurs responsabilités au lendemain de l’indépendance.
Redha Malek a été l’un des membres fondateurs de l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA) en 1955.
De 1957 à 1962, il a occupé les fonctions de directeur du journal El Moudjahid, hebdomadaire du Front de libération nationale (FLN).
Il a été porte-parole de la délégation algérienne aux négociations des accords d’Evian (1961-1962).
A l’indépendance en 1962, Rédha Malek a été nommé au poste d’ambassadeur en Yougoslavie, en France, en 1965, et en Union Soviétique, en 1970.
En 1977, il a occupé les fonctions de ministre de l’Information et de la Culture, avant d’être à nouveau nommé ambassadeur aux Etats-Unis, en 1979, en Grande-Bretagne, en 1982.
Il a été l’un des principaux négociateurs qui ont obtenu la libération des 52 otages de l’ambassade américaine à Téhéran (Iran) en 1981.
En avril 1992, il a été désigné président du Conseil consultatif national, puis en juillet de la même année comme 5ème membre du Haut Comité d’Etat (HCE).
En février 1993, il a été nommé ministre des Affaires étrangères, puis chef du gouvernement en août 1993, jusqu’à avril 1994.
En 1995, Rédha Malek a été élu président du Parti « Alliance nationale Républicaine » (ANR).
Rédha Malek est l’auteur de nombreux ouvrages dont « Tradition et révolution », « Le véritable enjeu, l’enjeu de la modernité en Algérie et dans l’islam », « l’Algérie à Evian » et « Histoire des négociations secrètes (1956/1962) ».
Dans son message de condoléances à la famille du défunt, le Président Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, rappelle que Redha Malek « a été à l’avant-garde de nos étudiants qui ont quitté les bancs de l’école préférant l’action de terrain et à peine avait-il rejoint les rangs de la glorieuse révolution qu’il avait mis ses talents et ses capacités culturelles et scientifiques au service de la diplomatie révolutionnaire active lors des fora internationaux ».
« La meilleure preuve, ajoute le Président de la République, en est le choix judicieux fait par la direction révolutionnaire de désigner Redha Malek comme premier porte-parole de la révolution à travers la tribune du quotidien d’El Moudjahid, qui a fait tomber comme un château de cartes la propagande des forces coloniales et à levé le voile sur leurs crimes et leurs plans diaboliques ».
Le Président rappelle également « ses efforts inlassables au sein de la délégation algérienne lors des négociations avec l’occupant français, au terme de laborieuses étapes ayant été sanctionnées par les célèbres accords d’Evian ».
Redha Malek a été inhumé dimanche après-midi au Carré des Martyrs au cimetière El-Alia (Alger).
Des personnalités politiques et des compagnons d’armes du Moudjahid et ancien chef du gouvernement Rédha Malek, décédé samedi dernier, ont unanimement salué une personnalité généreuse et exceptionnelle qui a voué son existence à l’Algérie à travers les différents postes de responsabilités qu’il a occupés dans les moments les plus durs que l’Algérie a connu. (APS)