
Les travaux de la première réunion régionale du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF) sur les liens entre le crime organisé transnational et le terrorisme, ont été ouverts le 25 octobre à Alger par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel.
Co-organisée par l’Algérie et les Pays-Bas, cette rencontre régionale a regroupé des hauts fonctionnaires et des experts dans les domaines de la lutte contre le crime organisé transnational, de la prévention et la lutte contre le terrorisme, de la sécurité des frontières et de la lutte contre le financement du terrorisme, des pays membres du Forum GCTF, des pays de la région d’Afrique de l’Ouest ainsi que des organisations internationales et régionales, dont l’ONU et l’Union Africaine.
Dans son discours d’ouverture, M.Abdelkader Messahel, a souligné la nécessité de parvenir à « une définition commune » du terrorisme, plaidant pour un renforcement des instruments nationaux, régionaux et internationaux de lutte contre le terrorisme et le crime organisé transnational.
M. Messahel a mis également en évidence la nécessité « d’organiser l’échange d’informations et de données, de renforcer la coopération judiciaire régionale et internationale, de renforcer aussi les institutions internationales de lutte contre le crime organisé transnational telles que la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale ou la Convention arabe de lutte contre le commerce illicite des drogues, et réfléchir aussi à la création de cordons sanitaires autour des zones de production de drogues, de psychotropes… ».
M. Messahel a affirmé que « la région à laquelle appartient l’Algérie connait, à la fois, le terrorisme et le crime organisé transnational », relevant que la bande sahélo-saharienne, en particulier, « est aujourd’hui une zone meurtrie et menacée par le développement de ces deux fléaux, par la densification de leurs canaux de collaboration, par la solidité des interconnexions de leurs intérêts et par la mutualisation progressive de leurs moyens pour la conduite et la protection de leurs activités criminelles respectives ».
« Le crime organisé transnational dans cette même région couvre une large palette de trafics, incluant la prise d’otages contre paiement de rançons, le trafic de cocaïne, d’héroïne, de psychotropes et surtout de haschich, le trafic d’armes en tous genres, la traite des êtres humains, l’exploitation de la migration illégale, le blanchiment d’argent, l’orpaillage illégal, le trafic de cigarettes et de contrebande de toutes sortes, le trafic de biens culturels, le vol de bétail et bien d’autres trafics encore » .
Pour M. Messahel, « il y a donc un fort besoin de mieux connaitre et de mieux comprendre l’évolution de la relation et des mutations qui naissent et qui se développent entre ces deux menaces dans toute la région », ajoutant que ce besoin « est d’autant plus pressant que ces deux fléaux sont de portée globale et s’alimentent de ramifications internationales ».
De son côté, l’envoyé spécial des Pays-Bas en matière de lutte antiterroriste et co-président de cette conférence, a salué le rôle de l’Algérie en matière de lutte antiterrorisme, mettant en avant les efforts consentis par l’Algérie pour combattre ce fléau tant au niveau local que régional et international. (APS)