L’Algérie a exprimé dimanche sa « ferme condamnation » et son « rejet total des propos irresponsables » tenus à son encontre par le ministre marocain des Affaires étrangères dans une interview accordée à un hebdomadaire parisien.
Au lieu de produire les preuves irréfutables qu’il prétend détenir et dont, en fait, il ne dispose pas ou, face à l’incrédulité avec laquelle la communauté internationale a accueilli les allégations qu’il a lancées le 1er mai dernier, de faire résipiscence, le ministre marocain a choisi de poursuivre sur la voie de la mystification et de l’affabulation.
De fait, ses accusations infondées et injustifiées sont révélatrices de la politique de fuite en avant qu’il a choisi d’emprunter à la suite des revers majeurs qu’il a subis en Afrique, en Europe et tout dernièrement encore à New York.
Elles trahissent également son incapacité à impliquer directement l’Algérie dans un conflit dont le Conseil de Sécurité, a, de nouveau, déterminé qu’il était une question d’autodétermination devant faire l’objet de négociations directes, de bonne foi et sans conditions préalables, sous les auspices des Nations Unies (ONU), entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario, en vue de parvenir à une solution politique juste et mutuellement acceptable assurant l’autodétermination du Peuple du Sahara occidental.
L’Algérie ne peut que réprouver avec fermeté les propos du ministre marocain concernant le rôle qu’elle joue dans le Sahel alors même que la Communauté internationale, dans son ensemble, s’accorde à louer la contribution majeure qu’elle apporte à la stabilisation de la région.
Face à cette virulente campagne dont elle fait l’objet, l’Algérie reste sereine, forte de l’unité de son Peuple, de la solidité de ses institutions, de sa stabilité et de la rectitude et la constance des principes et des valeurs qui gouvernent sa politique étrangère.
En tant qu’Etat voisin, elle continuera, à apporter son plein soutien aux efforts du Secrétaire Général des Nations Unies et de son Envoyé Personnel en vue de parvenir à un règlement définitif de la question du Sahara occidental conformément à la légalité internationale et à la doctrine et la pratique des Nations unies en matière de décolonisation.