Le Parlement Européen, sur instigation d’un groupe
hétéroclite de députés partisans a pris l’outrecuidante liberté de statuer sur
le processus politique en cours dans notre pays, au moment précis où les
Algériens s’apprêtent à élire, en toute démocratie et transparence, un nouveau
Président de la République.
Les Députés
européens se sont même arrogés, toute honte bue, un droit d’exiger du Parlement
algérien de modifier des lois que nos députés ont souverainement adoptées. Par
cette démarche, le Parlement Européen a démontré son mépris, non seulement des
institutions algériennes mais également des mécanismes bilatéraux de
consultation prévus par l’Accord d’Association, y compris dans le domaine
parlementaire. Il a surtout confirmé, à l’initiative des députés instigateurs,
qu’il promeut désormais ouvertement leur agenda du chaos provoqué, qu’ils ont
malheureusement mis en œuvre dans bien des pays frères.
Il est
révélateur qu’un des parlementaires européens ait fait l’éloge de la
colonisation qui aurait permis, selon lui, l’exercice de la liberté de culte
durant les 132 ans de l’occupation coloniale de l’Algérie.
L’Algérie
condamne et rejette dans le fond et dans la forme cette immixtion flagrante
dans ses affaires internes et se réserve le droit de procéder à un examen
général et attentif de ses relations avec l’ensemble des institutions
européennes, à l’aune de ce que ces institutions confèrent effectivement aux
valeurs de bon voisinage ouvert, de coopération franche et de dialogue
mutuellement respectueux.
Communiqué du MAE du 28 novembre 2019