Le Président de la République, M. Abdelmadjid
Tebboune, a pris part à Berlin à la Conférence internationale sur la Libye, à
l’invitation de la Chancelière allemande Angela Merkel.
Intervenant devant les participants, le Président de la appelé à « arrêter
une feuille de route aux contours clairs, qui soit contraignante pour les
parties, visant à stabiliser la trêve, à stopper l’approvisionnement des
parties en armes afin d’éloigner le spectre de la guerre de toute la
région », et à « encourager les parties libyennes à s’asseoir autour de
la table pour résoudre la crise par le dialogue et les voies pacifiques et
éviter ainsi des dérapages aux conséquences désastreuses », déclarant la
disponibilité de l’Algérie à abriter ce dialogue entre les frères libyens ».
Après avoir souligné que « la région a besoin d’une stabilité fondée
sur la sécurité commune », il a réitéré « l’attachement de l’Algérie au
maintien de la région loin des ingérences étrangères ».
« La sécurité de la Libye est le prolongement de notre propre sécurité
et le meilleur moyen de préserver notre sécurité régionale reste la
coopération et l’entraide avec nos voisins pour faire face au terrorisme et à
l’extrémisme », a-t-il poursuivi.
Il a rappelé par
ailleurs « les efforts que l’Algérie n’a eu de cesse de déployer pour
inciter les parties libyennes à adhérer au processus de dialogue, parrainé par
les Nations Unies et accompagné par l’Union africaine (UA), en vue de former un
gouvernement d’entente nationale apte à gérer la transition et la réédification
des institutions de l’Etat libyen pour relever les défis qui se posent au
peuple libyen ».
Il a cité, à cet égard, l’initiative prise par l’Algérie, en mai 2014, pour
la création du Mécanisme des pays voisins de la Libye, qui a tenu sa première
réunion à Alger, ainsi que les différents cycles de dialogue qu’elle a abritées
depuis mars 2015 entre les dirigeants des partis politiques libyens dans le
cadre des processus de dialogue, supervisés par l’ONU.
Pour le Président Tebboune « les afflux d’armement au profit des
parties en conflit a exacerber la situation en Libye, sans parler de
l’implication de combattants étrangers et la présence de groupes terroristes
extrémistes, dont les activités ont augmenté avec l’escalade militaire, menaçant
ainsi la paix locale, régionale et internationale ».
« Les luttes
d’influence régionales et internationales et la multiplicité d’agendas
contradictoires jouent en faveur du statut quo », a ajouté M. Tebboune qui
a mis en garde contre les dangers de cet état de fait sur les efforts onusiens
et régionaux pour parvenir à trouver une solution politique.
Le Président de la République s’est dit « confiant en la capacité du
peuple libyen à dépasser cette épreuve si l’occasion lui est donné, sous une
supervision onusienne neutre, de s’engager dans un processus de dialogue et de
réconciliation nationale en vue de parvenir à un règlement politique global,
basé sur la garantie de la sécurité et de la stabilité de la Libye et
l’édification d’un Etat démocratique fort, apte à rétablir son autorité sur
l’ensemble du territoire libyen sans ingérence étrangère dans ses affaires
internes ».