Algérie info

LA GÉOGRAPHIE

La République Algérienne Démocratique et Populaire est, avec une superficie de 2.381.741 km², le plus grand pays du Maghreb. Elle se classe au deuxième rang en Afrique et au onzième rang mondial. Elle possède des frontières communes avec la Tunisie, la Libye, le Niger, le Mali, la Mauritanie, le Sahara Occidental et le Maroc. Sa façade maritime sur la mer Méditerranée est longue de 1.280 km.

LES RESSOURCES NATURELLES

PÉTROLE ET GAZ

L’Algérie est largement pourvue en ressources pétrolières et gazières. Les statistiques de l’Organisation des pays exportateurs de Pétrole (Opep), à laquelle l’Algérie a adhéré en 1969, fixent les réserves « prouvées » de pétrole brut à 12,2 milliards de barils en 2007 et celles du gaz naturel à 4.504 milliards de mètres cubes, soit 28,3 milliards de barils équivalent pétrole. Au rythme actuel de la production, la durée de vie des gisements de pétrole est d’au moins vingt-cinq ans et celle de gaz naturel de plus de cinquante ans.

L’Algérie est dotée depuis 1991 d’importantes infrastructures et de grandes capacités de production. La loi n° 86-14 sur les hydrocarbures avait déjà permis l’ouverture de l’exploration et de l’exploitation aux entreprises étrangères. Entre 1992 et 2008, pas moins de 150 contrats d’exploration ont été signés entre la compagnie nationale, Sonatrach, et des compagnies étrangères. Ce partenariat est fondé sur le modèle de contrat de partage de production. Il se concrétise par la création d’une société mixte qui intervient dans l’exploration mais également dans les activités de service, de maintenance et d’ingénierie.

MINES

L’Algérie possède de grandes ressources dans ce domaine, insuffisamment mises en valeur. Selon le Ministère de l’Energie et des Mines, les potentialités minières sont très diversifiées. Aux gisements anciens de fer, de sel, de zinc, de plomb, de baryte et de marbre sont venus s’ajouter des gisements d’or, de tungstène et d’étain, qui constituent le potentiel minier à exploiter et à explorer dans le futur, ainsi que des indices prometteurs pour le diamant, les terres et les métaux rares, et les pierres semi-précieuses.

POPULATION

L’Algérie compte plus de 35 millions d’habitants en 2008. Le taux de croissance démographique est de 1,7% par an alors qu’il était de 3,5% au milieu des années 1990. Près de la moitié de la population est âgée de moins de 25 ans. Selon les prévisions du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap), le pays compterait 50 millions de personnes en 2050. La baisse du taux de natalité est imputable à deux facteurs : le recul assez sensible de l’âge du mariage (28-35 ans) et l’entrée massive des femmes sur le marché du travail, notamment pour les emplois qualifiés.
Environ 90% des Algériens vivent sur une étroite bande côtière qui représente à peine 12% – 15% de la superficie globale du territoire. La densité moyenne de la population est de 15 habitants/km². Elle dépasse les 100 habitants/ km² sur la bande côtière.

RELIGION

L’islam est la religion de l’Etat et celle de la quasi-totalité de la population (99,6%). La Constitution algérienne garantit à tous les citoyens la liberté de culte.

LANGUES

L’arabe est la langue officielle du pays. Depuis 2002, le berbère est devenu langue nationale.

CROISSANCE ÉCONOMIQUE

ÉCONOMIE DE MARCHE

Parmi les réformes dites de la première génération, les pouvoirs publics avaient inscrit, en tête de leurs priorités, le rétablissement des équilibres macroéconomiques afin de pouvoir engager l’ensemble de l’appareil de production vers l’économie de marché.
Lancé dès 2001, un Plan de soutien à la relance économique visait à redynamiser les activités productives agricoles, augmenter les ressources hydriques, moderniser les transports, améliorer le cadre de vie et assurer la formation et le développement des ressources humaines (avec un budget global de 7 milliards de dollars de 2001 à 2004).

Un programme complémentaire de soutien à la croissance pour la période 2005-2009 est évalué aujourd’hui à 155 milliards de dollars. Il comporte notamment cinq volets:

  • Amélioration des conditions de vie de la population et concerne le logement, l’université, l’éducation nationale, la fonction publique, la santé publique, l’alimentation en eau potable, la jeunesse et les sports, la culture, le raccordement des foyers au gaz et à l’électricité, la solidarité nationale, la radio et la télévision, les infrastructures du culte, l’aménagement du territoire, les programmes communaux, le développement des régions du Sud et des Hauts Plateaux.
  • Développement des infrastructures de base ; il porte notamment sur les transports, les travaux publics et l’hydraulique.
  • Soutien aux activités économiques et porte sur l’agriculture et la pêche, l’industrie, les PME, le tourisme et l’artisanat.
  • Modernisation du service public ; touchant tous les secteurs de l’Etat, avec une priorité à la Justice, à l’Intérieur et aux Finances.
  • Promotion des technologies de l’information et de la communication (TIC).

PRINCIPAUX INDICATEURS

En 2008, l’Algérie a réalisé un taux de croissance économique de plus de 5,8% et a connu un taux d’inflation moyen de 5,2%.

  • PIB (produit intérieur brut): 150 milliards de dollars pour l’année 2008, contre 136 milliards en 2007;
  • Réserves en change: 150 milliards de dollars fin 2008, soit 60 mois d’importation de marchandises, contre 91 milliards en juin 2007 (41 mois);
  • Solde de la balance commerciale : supérieur à 38 milliards de dollars en 2008 contre 34 milliards en 2007;
  • Solde de la balance des paiements : de l’ordre de 35 milliards de dollars en 2008 contre 30 milliards en 2007;
  • Commerce extérieur : les exportations devraient atteindre 68 milliards de dollars en 2008 (contre 60,6 milliards en 2007) et les importations 30 milliards (contre 26,4);
  • Dette publique intérieure : 12 milliards de dollars prévus pour fin 2008 (8% du PIB), contre 4,5 milliards à la fin de 2007;
  • Dette publique extérieure : 623 millions de dollars fin juin 2008 (0,4% du PIB) contre 4,9 milliards fin 2007 (3,6% du PIB);
  • Taux de change (moyenne annuelle) : 1 dollar = 73 dinars algériens en 2006, 69 DA en 2007 et 65 DA en 2008 ; 1 euro = 91 DA en 2006, 95 DA en 2007 et 100 DA en 2008.

LES HYDROCARBURES

Les réserves prouvées de pétrole brut (plus de 12 milliards de barils) et de gaz naturel (près de 5.000 milliards de m³) ont une durée de vie de 25 à 50 ans. Comme l’exploration se poursuit et que des découvertes sont annoncées chaque année, on peut dire que les hydrocarbures domineront encore l’économie algérienne pendant le demi-siècle qui arrive. Sur les 233,3 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) produites en 2007, la part de l’Algérie est de 161 millions (69%) et celle de ses partenaires étrangers de 72,3 millions (31%). La part algérienne se répartit entre la consommation locale (19%) et l’exportation (81%). Cette dernière a rapporté 60 milliards de dollars de recettes en 2007 (98% des exportations totales de marchandises).

En 2008, l’Algérie a produit environ 1,2 million de barils/jour de pétrole brut. Mais, c’est surtout le potentiel gazier qu’elle recèle qui est le plus important et celui qui procurera le plus de recettes à l’Algérie dans les trente ans à venir.

Les réserves prouvées en gaz naturel varient entre 4.600 et 4.800 milliards de m³. La production algérienne a été de 160 milliards de m³ en 2008, en progression par rapport à celle de 2007 (153 milliards). L’Algérie assure 30% des besoins énergétiques de l’Europe, ratio qui sera porté à 60% à l’horizon 2015-2017, après l’entrée en service des gazoducs transméditerranéens Medgaz (vers l’Espagne) et Galsi (vers l’Italie). Avant cette échéance, la compagnie nationale Sonatrach ambitionne d’exporter 85 milliards de m³ de gaz d’ici à 2010.

La Sonatrach détient une participation au moins égale à 51% dans l’ensemble des contrats d’exploitation – production. En amont, c’est-à-dire dans les opérations de recherche et d’exploitation, la Sonatrach a fait neuf découvertes au cours des neufs premiers mois de 2008 (dont trois par ses moyens propres et six en association), contre 16 pour toute l’année 2007. Elle a créé six filiales pour les activités de recherche et d’exploitation. Sur un montant global d’investissement de 32 milliards de dollars jusqu’en 2010, 23,7 milliards seront consacrés par l’Etat aux activités de recherche et de production et 8,3 milliards constitueront l’apport des sociétés étrangères qui visent le développement des gisements déjà découverts, l’amélioration des taux de récupération et la mise au jour de nouvelles réserves.

En dépit du nombre de découvertes déjà réalisées depuis l’indépendance de l’Algérie, en 1962, le potentiel reste important. Le sous-sol reste sous-exploré avec une moyenne de 10 puits par 10.000 km². Des appels d’offres ont été lancés en 2008 pour l’exploration et l’exploitation de 15 blocs dans le Sud avec des compagnies étrangères.

En aval, dans les opérations de transport, de raffinage, de transformation, de commercialisation, de stockage et de distribution, il est prévu à l’horizon 2010 de porter le nombre d’oléoducs de 12 à 13 et leur longueur de 4.970 à 5.638 km, pour une capacité totale de 165 millions de tonnes par an. Pour le gaz de pétrole liquéfié, le nombre de canalisations passerait de 3 à 5 et leur longueur de 2.650 à 3.650 km pour une capacité de 27 milliards de m³. Pour le gaz naturel, le nombre de gazoducs passerait de 12 à 18 et leur longueur de 7.461 à 10.470 km pour une capacité de 193 milliards de m³.

GRANDS TRAVAUX

De grands travaux ont été lancés en Algérie depuis 1999 : autoroute est-ouest de 1720 Kms, autoroute des Hauts Plateaux, rocade sud d’Alger, 18.000 kilomètres de routes nationales livrées en 2007, 700.000 logements réalisés – sur 1,2 million de programmés – 19 hôpitaux, des lycées et des universités par dizaines, huit grands barrages, 14 stations de dessalement d’eau de mer, des ports et des aéroports modernes, six trains à grande vitesse, l’électrification du réseau ferré, réseau de tramways dans les principales villes, métro à Alger, développement des réseaux de télécommunication, de distribution d’eau, d’électricité et de gaz… L’Algérie change de visage à vitesse « grand V ».

En outre, l’Etat a entrepris plus de deux mille projets dans le cadre du programme d’investissement présidentiel (2005-2009). Il compte mobiliser 200 milliards de dollars, dont 155 milliards à la charge de l’Etat et 45 milliards à la charge d’investissements privés – nationaux et étrangers.

La livraison de la plupart de ces ouvrages est programmée entre 2009 et 2012.
L’Algérie dispose aujourd’hui d’un parc automobile d’un million augmenté de 200.000 unités l’an, un réseau de 108.000 kilomètres de routes (dont 72% sont revêtues), de 4.940 kilomètres de voies ferrées, de 10 ports commerciaux et de 11 aéroports.

  • Avec près de 70% des ressources consacrées au développement des infrastructures de base, du logement et des équipements publics (écoles, hôpitaux, universités, complexes sportifs et culturels…), l’Etat veut améliorer la qualité de vie des citoyens. Quatre villes nouvelles sont en chantier et d’autres vont l’être bientôt. Les nouvelles infrastructures de transport et de communication doperont l’attrait du pays pour les investisseurs internationaux.

Symbole de cette volonté de hisser l’Algérie dans le bloc des pays émergents, l’autoroute est-ouest, longue épine dorsale de 1.720 kilomètres, à deux fois trois voies, est l’un des plus grands chantiers d’Afrique et de la Méditerranée. Elle reliera El-Tarf, près de la frontière tunisienne, à Tlemcen, près de la frontière marocaine.

Cet investissement de 11 milliards de dollars, décroché en 2006 par un groupement d’entreprises étrangères, est présenté comme le nouveau chantier du siècle en Afrique. Au total, l’autoroute est-ouest nécessitera la construction de 1.250 ouvrages d’art (ponts, viaducs et tunnels).
Avec un tracé situé à une centaine de kilomètres plus au sud, le « second chantier du siècle » sera lancé en 2009 avec la construction de l’autoroute des Hauts Plateaux : 1.100 kilomètres pour 8 milliards de dollars.

Sources:

  • Institutions nationales
  • Jeune Afrique
  • The Economist

Copyright Ambassade d'Algérie en Serbie 2015 • Tous droits réservés